s Donceel

Donceel est une petite commune rurale comprenant depuis la fusion des communes au 31 décembre 1976 quatre villages : Donceel, Haneffe, Jeneffe et Limont..

Au coeur de la Hesbaye, cette région fertile limoneuse est occupée par de grandes étendues agricoles, et on peut notamment y découvrir de superbes fermes en carré typiques.

Particulièrement bien situé, Donceel se situe près des autoroutes Bruxelles - Liège (E 40) et l''autoroute de Wallonie (E411) ; ainsi que des routes Amay-Tongres, Liège- Hannut, Huy-Waremme. L'aéroport de Bierset est à peine à 10 Km .


 

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Descriptif

Donceel est le plus petit village de notre entité; il ne comporte pratiquement qu''une seule rue mais fort fréquentée, la rue Joseph Joirkin. 
Au bout de celle-ci,  en face de la Place Magnée, se dresse le château de Donceel dont une partie a été convertie en salle de réception (actuellement fermée).

Biens classés

  • Eglise Saint-Cyr-et-Julitte : édifice d''origine romane, seule la Tour est classée car le reste fût détruit par les troupes du Duc de Brabant.
  • Le Moulin à vent de Donceel, rue du Moulin, il a été édifié en 1810 par le baron de Chestret de Haneffe.Désaffecté depuis 1961; Fait de briques et de calcaire, formant une tour conique dont seul le sommet était mobile; il appartient au type dit "hollandais" et reste le seul à avoir conservé son mécanisme.

Historique

Implanté le long de l’Yerne, le charmant village de Donceel est cité pour la première fois en 1034 dans un diplôme authentique de Conrad II. 
A cette époque, l’empereur Conrad II (Empereur germanique élu Roi de Germanie en 1024 et Roi d’Italie en 1026) voulant récompenser Thierry, Duc d’Alsace, lui donna l’alleu (c-à-d une terre libre ne relevant d’aucun seigneur et exempte de toute redevance) de Donceel. Cet alleu venait d’être confisqué à un officier qui avait encouru une disgrâce. Bien que le Duc soit relativement loin de ses terres, il accepta la propriété. Il avait une nièce prénommée Judith qui s’était laissée séduire par un certain comte Gozelon, préposé au château d’Engis sur la Meuse avant qu’ils fussent unis par le mariage. Le Duc dota donc sa nièce, avec l’autorisation de l’Empereur, de l’alleu de Donceel afin qu’elle et son mari puissent en jouir à titre héréditaire. 
Le Comte Gozelon transmis son héritage à son frère Godefroid le barbu et, à la mort de celui-ci, c’est son épouse Mathilde qui devint la seule propriétaire du village de Donceel.

Nous sommes en 1084. Ensuite, cet alleu est possédé par un certain Régnier de Briey, de la famille de la marquise Mathilde de Toscane. Il semblerait que cet homme fut un vassal de la marquise (ç à d une personne liée à un seigneur par l’obligation de foi et hommage et qui lui doit des services personnels). Sachant que ce bien allait être vendu, Henri de Verdun, évêque de Liège, détermina le propriétaire à le céder aux religieux de l’ Abbaye Saint-Jacques. Cela fait l’abbé Robert concéda l’avouerie de Donceel à Régnier, avoué de Saint-Lambert. 
En droit féodal, l’avoué est le protecteur laïque d’un bien ecclésiastique. C’était en général un seigneur qui mettait ses forces au service d’une communauté religieuse en échange d’une rémunération perçue sous forme d’impôts ou d’une partie des amendes. 
L’avouerie a été instituée à l’époque carolingienne (751-987) quand les domaines ecclésiastiques ont été formés. Les gens d’Eglise ne pouvant ni porter les armes, ni rendre justice civile, ils ont été obligés de sous-traiter la défense de leurs biens à des hommes d’armes. Par la suite l’avouerie est devenue une charge qui se transmettait et se négociait comme un fief héréditaire et qui a souvent fait l’objet de querelles et procès entre l’autorité religieuse s’estimant spoliée et le seigneur qui considérait ce droit comme acquis définitivement. Mais les abbés de Saint-Jacques ne surent pas conserver intacts les biens de leur Eglise.

En 1202, on fit un relevé des dettes de la communauté et elles montrèrent que les cours de Haneffe, Donceel, et beaucoup d’autres étaient grevées d’hypothèques.

En 1213, Henri 1er duc de Brabant fait empirer la situation en boutant le feu. Il brûla en 3 jours, 40 villages entre autres Donceel avec son Eglise et son Abbaye.

En 1408, l’Abbaye fut à nouveau incendiée par des gens de guerre lors de la bataille d’Othée et, reconstruite l’année suivante (1409).

En 1456, Godefrein de Donceel acheta 2 propriétés au bord de l’Yerne sans doute pour y faire construire un château.

Au 17ème siècle le château passe aux mains des de Hemricourt puis aux de Chestret qui l’occupent toujours à ce jour. Le gouvernement révolutionnaire s’étant alors emparé de tous les biens ecclésiastiques, la ferme de l’Abbaye fut mise en vente le 22 mars 1789 et acquise par le citoyen Laurent Lassence, moyennant la somme de 1, 510,000 francs, payable presque tout entière en assignats (papier monnaie créé lors de la révolution française et dont la valeur était assignée sur les bien nationaux).

En 1084, Donceel s’appelle DONUMCYRICI, terme qui par suite d’une fausse interprétation semble avoir été substitué à la forme la plus ancienne de DOMNUS CYRICUS, de sorte que le patron de Donceel, CYRIL ou CYRIQUE aurait donné son nom au village. 
Traduit en langage vulgaire, le DONUMCYRICI des diplômes se transforma en DONCYR, or le mot « CIR »en wallon signifie « CIEL », d’où le terme français « DONCHIEL » (16ème siècle) que l’on finit par prononcer « DONCHEIR» (14ème siècle), « DONCHIER » (15ème siècle), « DONCKIER » (17ème siècle) et surtout celle de « DONHIERF » (15ème siècle) qui, depuis le milieu du 15ème siècle jusqu’à la fin du 16ème siècle fut la plus usitée.